Samedi 19 Mai :
Le réveil semble un peu plus dur, ce matin, moins de lève-tôt. Vers 8h00, tout le monde est au petit déj'. Le soleil est là, ça va être encore une belle journée de moto.
Au programme aujourd'hui, le Lautaret ( 2058 m ), le Galibier ( 2646 m ), le Télégraphe ( 1570 m ), et retour par le même chemin pour ce matin, histoire de raccompagner dignement nos deux compères Néo et Sousbok qui repartent vers la Comté. Je laisse le soin à Pascal de nous narrer ce retour, ils ont aussi un joli programme à la clef.
L'après midi, le Montgenèvre ( 1850 m ), l'Italie et la montée du Mont Cenis ( 2080 m ), coté italien. Retour par le même trajet, pour une soirée prévue au restaurant, histoire de conclure ce week end en beauté, avant la remontée vers le Nord du Dimanche.
Une petite équipe décide ce matin de ne pas rouler, histoire de profiter un peu de Briançon, et de se ménager une pause bienvenue détente et farniente. Merci à Seb et Naoue de s'être occupé de " l'administratif ", et pour une bonne part des road books.
Les rouleurs partent vers la station service, qui commence à nous connaitre, et je prends les rènes pour le roulage de cette matinée. Ca démarre calmement, le temps de rallier Serre Chevalier 1500, qui marque le départ de la véritable montée du col du Lautaret. Comme le caméscope est en route, et que je me sens ben ce matin, j'allonge le pas de plus en plus, Karim collé à mes basques, et la file de moto s'allonge le temps de trouver le bon rythme. Plus on monte, plus ça va vite, et bein entendu, pour les chaud bouillants que nous sommes, ça se termine inévitablement en arsouille, j'ai de plus en plus de mal à contenir Karim, malgré l'allonge et la différence de puissance entre nos deux motos. Je pense que derrière, pas loin, les Alsaciens et les Vtwins sont aussi à la manoeuvre, mais j'ai pas le temps de surveiller mes rétros, même pas assez pour me faire surprendre par karim sur un freinage, au bout de la trois voies juste avant le tunnel, je retarde le plus possible mon freinage, mais le virage à gauche arrive et je ne peux que le laisser passer, j'essayerai de le reprendre plus haut, dans les derniers virages larges, mais niet, rien à faire. A peine le temps de sauter sur les freins que nous sommes en haut, pour une première pause, le temps que tout le monde se regroupe, et que les moteurs cliquettent en refroidissant. Bon sang, que c'était bon.
Nous repartons vers le Galibier, route excellente, mais étroite, moins roulante que la montée précedente. La neige est là, bordant les talus et marquant les alpages de tâches blanches étincellantes. Il fait chaud malgré l'altitude. Le col n'est ouvert que jusqu'àu tunnel, il nous manquera les derniers hectomètres, et nous débouchons sur la vallée de Ravoire, qui nous emmène vers la Maurienne. De ce coté, la route est bordée de mur de neige de 3 mêtres de haut, le soleil commence seulement à faire couler les névés, et quelques épingles nous réservent la surprise de plaque de glace vive, ce qui valu la descente la plus lente de l'histoire du FCPT, tout le monde au ralenti en première, les deux pieds par terre à la moindre pellicule d'eau ou de neige, pouvant cacher du verglas. Enfin, au bout de quelues minutes de descente, les conditions s'améliorent et le serpent motard s'étira paresseusement le long de la route virolante jusqu'à la Ravoire. Manu s'étant arrêté pour faire des photos, nous l'attendons un bon moment sur une place charmante, nous ferons une pause au col du Télégraphe. Deuxième séance photo individuelle dans la côte du Télégraphe, Manu est parti se poster avec son matériel à quelques encablures, pour nous shooter en gros plan dans un virage.
Un peu décevant, ce col, mais il parait qu'il est beaucoup plus long, et plus sympa de l'autre coté, versant Maurienne. Une terrasse, des tables et des chaises, une pause chocolat avant d'attaquer le retour, et de souhaiter au revoir à nos deux copains.
Allez, il faut y aller, les autres nous attendent à Briançon pour le casse croûte, nous nous séparons de Pascal et Rémy, et remontons vers le Galibier. Finalement, ça s'était un peu arrangé avec le soleil, la route était plus praticable, à part toujours cette épingle gelée. Traversée du tunnel du Galibier dans un concert de klaxons et de coup de gaz rageurs, faisant trembler les voutes, un groupe de moto attedant au feu de l'autre coté répondit par le même tintamarre, et nous entreprenons la descente vers le Lautaret, puis Briançon. Dans le final vers Briançon, il me prit la bonne ( l'excellente au vue de images ) idée de filmer la descente de Manu sur sa GG. J'ai pas regretté. Il sait conduire, le garçon, en forçant notre respect de mener à ce train d'enfer une pauvre Godier-Genoud qui serait plus à sa place sur la stèle d'un musée de la moto, que dans les lacets de Serre-Chevalier, à trembler de ses disques à chaque freinage, à louvoyer comme une danseuse à chaque oscillation de ses pompes à vélo, à s'accrocher au moindre gravillons de ses pneus de vélo, mais elle le fait en chantant, telle la diva mécanique que nous adorons. Vous verrez les images !!
La terrasse du resto était réservée, nous nous installons à l'ombre pour le casse croûte avec le reste de la bande. Il fait trés chaud, la sieste nous guette, alors, en route pour la balade de l'après midi. Une partie de filles décide de rester en ville, histoire de profiter encore un peu du beau temps, et de reserver la table du soir.
Seboune rejoint la troupe, et prend la tête du convoi pour le Montgenèvre, la route est sympa, mais fort encombrée, il y a beaucoup de circulation, c'est moins agréable, mais en même temps, c'est la route de l'Italie, ceci explique cela. C'est en regardant les panneaux que je m'aperçois que nous sommes en Italie, je n'ai même pas vu la frontière. Nous descendons vers Suze, un petit cafouillage nous fait emprunter des routes chargées de poid lourds, avec beaucoup de poussière, mais nous gagnons finalement la petite ville de Suze, ou Leeleeth et moi profitons d'un feu pour échanger nos montures.
Heureusement que personne ne m'a pris en photo sur la Yam R6, je sais que le ridicule ne tue pas, mais quand même. C'est pour moi une mini-moto, le bruit de son mixer et sa legèreté me feront la surnommer Evinrude ... Mais quel jouet. Je rejoins Seboune devant, pour attaquer la montée du Mont Cenis, deuxième arsouille du jour. Et là, on s'est un peu lâché. A la faveur d'une épingle ratée, quatre bolides me passent, un Noir, un Orange, un Jaune et un Gris. Ils se reconnaitront. J'ai eu toute les peines du monde à suivre le groupe de furieux, la pauvre Yam a donnée tout ce qu'elle pouvait, Karim avouera avoir cravacher à mort son pauvre Z pour rester avec les 1000 cc, les autochtones ont certainement eu du mal à en croire leurs yeux, quand ils se sont fait déposer par le petit groupe d'étrangers volants au milieu de la circulation. Je sais, c'est pas raisonnable, mais l'échange d'impressions à la pause ne laissait aucun doute quand au plaisir pris par chacun.
Encore un passage de frontière que je n'ai pas vu, nous stoppons sur un parking bourré de moto, ça doit être leur vallée de la Loue à eux, aux Italiens de Suze et aux français du Val Cenis. Vue plongeante sur le lac du Mont Cenis, magnifique. Il y a vraiment de la belle moto sur ce parking, MV Agusta, RSV, Ducati, beaucoup d'hyper sports japonaises et les éternels gros trails allemands.
Nous redescendons par le même chemin, j'ai récuperé ma moto, pour rechanger à la sortie de Suze, histoire de goûter aux charmes de la plus belle moto du groupe ( à mon avis ), la R1 de Miré. Grand plaisir aussi au guidon de cette moto, si ce n'est évidemment la position ramassée liée à ma taille. D'autres échanges ont eu lieu en même temps, Breiz en TLS, Leeleeth en TRX, Poussin en Gex par exemple. Au Montgenèvre, je troque la R1 pour la Godier, je voulais pas mourir idiot. J'ai pas regretté, c'est un autre monde. Même mon vieux FJ de 84 ne me provoquai pas un tel décalage. Comment décrire ?? Nan, peux pas, essayez vous même !!! Pas déplaisant cependant, au contraire, un charme certain.
La fin de l'étape du jour au gite, tout le monde se prépare pour le resto, on regarde les vidéos et photos de la journée, ça sent la fin du séjour. Nous prenons les motos pour aller en ville, c'est pas si loin, mais nos courbatures et la fatigue nous recommande d'éviter la montée à pied, pour sortir du village et rejoindre la ville. Malheureusement, Breiz a la malchance d'échapper la moto sur le parking du resto, et c'est la troisième chute du weekend, sans autre gravité que le cligno cassé et l'embout de guidon erraflé. Dommage quand même, d'autant que cette moto est à vendre. Enfin, plus de peur que de mal.
La soirée fut pleine d'entrain, de railleries, de rires et d'exclamations, le resto sympathique, la serveuse " accueillante " et la bouffe de bonne qualité. La patronne nous offrit le Génépi final ( un chacun, normalement, mais vu que tout le monde n'en a pas bu, j'en déduit que certain ont eu du rab ... ), et nous rentrons au gîte pour notre dernière nuit en communauté. Inévitablement, cette dernière soirée donna lieu à quelques chahuts, notre chambre fut soudain envahie par une horde de Comtois braillards et hirsutes, pour une bataille de polochon éclair, mais ôh combien bruyante. Enfin, après quelques fous rires et petites blagues, le sommeil gagne les chambrées. Demain, il y a de la route.
Bonne nuit.
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Sujet: CR BRIANCON F.C.P.T.2007 : Samedi 19 Mai 
Phil, encore une fois!
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