Petit retour sur un oubli de la veille. Vous savez tous que Néo a fait sa lopette, de même que Bronette et Culot. Pendant le repas, Manu appela Néo, pour lui vanter nos exploits du jour, et coopta la table de randonneurs voisine, pour hurler par téléphone notre mépris à son interlocuteur par un sonore :
LOPETTE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Non mais.
De même que nous avons un peu regretté de ne pas pouvoir s’en jeter une le soir au coin de la terrasse, avant d’aller faire reposer nos membres et nos corps transis de fatigue et d’humidité. On aurais dû faire des courses. Nous ne saurons le lendemain que le gîte pouvait nous dépanner en boissons. Tant pis.
Vendredi 18 Mai :Nous avions tous mis nos réveil pour 7h30, histoire de se lever juste au moment de l’ouverture du petit déj’, et d’être prêt à rouler vers 9h30 au plus tard.
Avions nous senti le beau temps ?? A 7h00, les premiers d’entre nous procédaient déjà à leurs ablutions matinales, pour ma part, j’émerge à 7h20, 10 mn avant la sonnerie officielle du réveil. Il faisait un temps splendide, tempête de ciel bleu au dessus de nos têtes, la fraîcheur du matin se dissipant peu à peu au fur à mesure que le soleil dépassait les montagnes environnantes. Les tables étaient dressées, avec des céréales, du beurre, de la confiture, du pain, des yaourts, du café, du cacao et du lait
chaud ou froid, très classique, somme toute, mais appétissant et suffisamment copieux pour colmater le solide appétit de Sousbok, et de quelques autres qui se reconnaîtront.
Malgré la fatigue de la veille, les
conversations vont bon train, spéculant sur l’identité des ronfleurs ( j’avais
prévenu ), des pétomanes ( ?? ), mais pariant aussi sur la meilleure
manière d’enrhumer son copain sur la
piste route, je peux même réveler que des alliances se sont fomentées ce matin là, ainsi que des
promesses d’échange de monture dans la journée. Les souvenirs héroïques de la veille ressurgissent, ponctuant le visionnage des photos et des premières vidéos réalisées.
Seboune, armé de sa carte repère l’itinéraire du jour
pendant que d’autres s’affairent autour des tenues, vérifiant pour certains que les astuces des anciens ont porté leurs fruits ( le coup du journal dans les bottes, combien connaissaient ?? Z’ont pas été scouts, ces gamins ),
d’autres constatant qu’un cuir gorgé d’eau ne sèche pas en une courte nuit.
L’enfilage de tenues encore humides demande une certaine dose de courage, mais ne doutons pas de celui des Comtois et Alsaciens
réunis, pressés d’en découdre sur la route, et pour une fois dans de bonnes
conditions.
( on va tous les
pourriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiirrrrrr )
Le
circuit parcours d’aujourd’hui commencera par
le Col de l’Izoard ( 2361 m ),
tour de chauffe mise en jambe dés
la sortie de Briançon, descente vers Guillestre par un causse magnifique, jusqu’à
Guillestre donc, puis
spéciale montée du Col de Vars ( 2108 m )
sur 27 km de virolos, arrêt au col pour les photos, descente vers l’Ubaye par
le Pas de la Reysolle ( Alpes de Haute Provence ), pour rejoindre la D900 , le
long de l’Ubaye que nous suivrons jusqu’à Barcelonnette, ou se fera l’arrêt au
stand ravitaillement, en terrasse, s’il vous plait, à l’ombre bienvenue
de la pergola dépliée pour nous.
Puis le FCPT Circus reprendra la
course route serpentant le long de l’Ubaye vers le lac de Serre-Ponçon,
pit stop pause à Savine-le-lac, et retour vers Briançon par la Nationale 94 pour le
sprint final retour vers
les stands le gîte.
La journée commença par le traditionnel ravitaillement en carburant, et la station de Briançon n'a sûrement pas eu souvent l'occasion de voir une troupe de zozos hilares et bruyant envahir son espace. On y repassera tout les jours, et même deux fois le samedi.
Evidemment, la première montée vers le’Izoard donna lieu aux premières joutes motardes, l’ordre de marche se faisant naturellement. Je profite de
cette première spéciale ce premier tronçon pour mettre en place le caméscope et filmer, ainsi que Sousbok. Je m’apercevrai le premier soir que la fixation manque de rigidité, que la bulle du 12 diffracte l’image, et donne à l’image une oscillation régulière, un poil perturbant au visionnage. Mais les images sont de bonnes qualités, ça va faire de beaux souvenirs.
Ce coté de l’Izoard est relativement propre et facile, la descente l’est nettement moins, route très étroite et un peu abimée, le rythme s’abaissa fortement, histoire d’assurer une descente tranquille à tous. Nous empruntons ensuite la vallée de Guillestre, défilé d’entreroches magnifique,
passages étroits sur une route pas large du tout coincée entre la falaise et le ravin, comme beaucoup d’endroit que nous fréquenterons pendant ces quatre jours, passages agrémentés de petits tunnel donnant l’occasion à quelques twins de donner de la voie
( c’est à peu prés les seuls moments ou on les a entendu, z’étaient trop loin derrière, d’habitude hihihi ) Je suis déjà plusieurs fois passé par cette route pour aller aux Marmottes, à St Véran, mais c’est toujours le même enchantement. Dommage que nous ne soyons pas monté un peu voir les demoiselles
coiffées et Château-queyras, mais d’autres sites extraordinaires nous
attendaient plus loin.
A Guillestre, le tracé s’orienta un peu plus vers le sud, pour le col de Vars, encore une montée magnifique, un site beau à couper le souffle, et une descente vers l’Ubaye, il va sans dire que nous en prenons plein les yeux, et aussi plein les mains, tant ça tournicote, la DDE ne connaît pas la ligne droite, dans les environs. La fin du
circuit parcours prévu avant le repas se fait sur une départementale roulante ( très roulante pour certains ) jusqu’à Barcelonnette, où nous prenons place à la terrasse d’un resto fort sympathique ; les gérants n’hésitant pas à nous dresser des tables à même d’accueillir la horde d’affamés et assoiffés, jusqu’à tirer l’auvent de la terrasse pour nous abriter du soleil brûlant de cette journée. Parce que
la météo a décidé de se mettre de notre coté aujourd’hui, le ciel est d’un bleu azur immaculé, pas un nuage, une étoffe de brume.
Les agapes terminées, avant que tout le monde ne sombre vers
un assoupissement agréable, certes mais pas prévu au programme. Vivien nous abandonne pour aller vers Gap, essayer de trouver du spare pour remettre son SV en état.
Les premiers essais croisés se mettent en place. A propos de ces échanges de moto, je ne peux pas tous les citer, hormis mes propres essais, je les ai pas tous en tête. Ca fera sûrement l’objet d’un thread dans le forum
approprié. Pour ma part, je chope le guidon de la Triumph Sprint de
Cédricsprint, lui-même tentant l’expérience d’une vraie moto, avec la mienne
, nous repartons vers le pied du col d’Allos, pour une montée d’anthologie. Non pas par le rythme imprimé, mais par la nature même de cette
spéciale étape. Pas un bout droit, ni d’échappatoire, une voie étroite serpentant à flanc de gorge, et ce pendant 27 km. A tel point que certains d’entre nous n’étaient vraiment pas à l’aise, voire même carrément malade à cause du vide et du vertige. Il faut dire que voir la mini barrière de sécurité accroché au dessus du vide, ou le malheureux rang de moellon posé au bord du gouffre, ça n’a rien de très rassurant Mais l’ambiance se détendit quand nous avons franchis
le drapeau à damier la ligne du col, pour une pause méritée et enchanteresse. Beaucoup de photos, l’échange
des impressions par rapport aux essais croisés, deux trois zozos font les
clowns dans la neige, quelques boules volent de ci de là, ambiance bonne
enfant.
Mais il faut redescendre, par le même chemin : affraid : .
Les poissons pilotes reprirent leurs place dans la cohorte, pour assurer aux
moins téméraires une descente tranquille, respectueuse et rassurante. Je
continue de filmer, mais malheureusement, en roulant, je ne m’aperçois pas que les batteries sont défaillantes, et je suis un peu dégoûté de me rendre compte que les images sont perdues. Dommage. Mais je me rattraperais dés le lendemain, il y aura bien des images. Ouf, tout le monde est en bas, sain et sauf, nous reprenons l’itinéraire prévu, pour suivre la D900, jusqu’au lac de Serre-Ponçon. Une route propre, large, avec une excellente visibilité, il n’en fallu pas plus pour que les énervés du devant partent sur une arsouille
mémorable, à des vitesses que la décence réprouve.
Mais à force de rouler comme des balles, tout un groupe loupa l’intersection qui devait nous diriger vers Savine-le-lac. J’étais resté avec les filles, à l’arrière, assurant un rythme de sénateur ( un peu pressé quand même, mais raisonnable ) quand Murci, arrêté pour nous diriger, fait de grands signes pour nous indiquer la bifurcation. Il redémarre en même temps que nous, et quelques hectomètres plus loin, nous croisons Seboune et Nanoue
. « Ben, qu’est ce qu’il font dans ce sens là ?? y vont où ?? «
Du coup, nous stoppons en haut de la cote de Sauze, pour les attendre. Et c’est là que nous apprenons la déroute du groupe de tête, tirant tout droit, le nez dans la bulle, avec un Manu martyrisant sa mémère pour ne pas se laisser distancer. Seb et Nanoue nous ayant rejoint, nous continuons vers Savine, Murci accroché à ma roue arrière, pour une descente rythmée, une piste route parfaite, large, bien revêtue, un plaisir encore. A Savine, nous arrêtons à une station service, histoire de faire le point, et d’attendre les autres, tout au moins de leus nouvelles. Mon portable avait trois messages :
Breiz ‘ « Euh, on a pas vu la bifurcation, on allait bien, emporté par notre élan, on est au barrage de Serre-ponçon. « Et ben nous on vous attend à Savine.
Sousbok « j’ai voulu rattraper le groupe de tête, mais
ça allait trop vite, alors, comme Miré ma attendu, on vous rejoint tous les
deux « Ok, on est là, on vous attend. Sauf que nos deux loustics se sont
un peu planté, et sont retournés faire le plein à Barcelonnette
, ayant une seconde fois loupé l’embranchement, à gauche ce coup ci de la bonne trace.
Vivien « Je suis à Gap, aucune pièce chez les concess’
du coin, je rentre sur Briançon, je vous retrouve si je peux en route. «
Une heure, qu’on a attendu !!! Le groupe de furieux arrive enfin, les têtes hilares s’extirpent des casques, et
l’analyse de la course l’échange des impressions commença, avec moult railleries, fidèles à la tradition motarde.
Un petit groupe repart, sans attendre les derniers, l’heure tourne, et le repas est servi à 19h30. ( s’agit pas d’être en retard, namého ), vu qu’il est 18h00 passées, on va pas trainer non plus. Heureusement, les deux lascars Miré et Sousbok arrivent, nous allons pouvoir rentrer, après leur avoir accordé une petite pause.
Allez, deuxième échange pour moi, je laisse le 12 à Karim, pour prendre le Z750, pour le final de l’étape du jour. S’ensuivit une petite bourre fort sympathique, entre Breiz, Venom et moi, pas raisonnable sur cette route,
mais amusante. Le plus curieux pour moi a été de voir Karim me doubler comme une balle, puis passer les courbes, allongé le long du réservoir, à bout de bras, les cale pieds survolant le bitume à quelques millimètres. Mais j’ai rien lâché, le Z a tenu bon. Du coup, on est arrivé au gîte fin énervés, mais heureux. Tout le monde est rentré, Néo, Bruno et Colette avaient rejoint le gîte, non sans railler notre périple mouillé de la veille, eux ayant roulé sous un soleil radieux.
On a profité de cette journée à fond, et ça a complètement effacé l’épreuve de la veille. Vivien arriva aussi, déçu de ne pas avoir pu refaire une beauté à sa belle.
Allez hop, douche, clope, et A TABLE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Tartiflette.
La soirée s’étira mollement en regardant les quelques extraits de vidéo et les photos collectées dans la journée, puis chacun regagna ses pénates pour un repos bien mérité.
A demain …