Troisième jour
Debout tout le monde.
Parés à attaquer la troisième journée qui nous verra arriver à St Véran. Tout le monde est prêt sauf sousbok qui nous la joue « Quanah n’a qu’un œil ». Il veut rentrer a cause de sa conjonctivite qui lui joue des tours. On essaye de l’en dissuader mais rien y fait , c’est un tétu le bestiau ! Il remontera sur Belfort dans la journée.
On fait encore quelques essais croisés et, laissant Sousbok enquiller la vallée de la maurienne en solo, on attaque le mont Cenis dont les campeurs fous ont déjà reconnu le tracé, les fourbes ! Une pause au dessus du magnifique lac qui est au sommet et nous descendons vers l’Italie par une route tortueuse a souhait ou nous nous feront pourrir par des allemands qui nous ont dépassés dans des virages aveugles a fond les manettes avec le chargement typiquement teuton sur des hypersportives en laissant des traces de gommes et des vapeurs d’huile chaudes.
Quelques hésitations dans Suza pour trouver le chemin du Mont genèvre, la signalisation italienne étant parfois particulière, nous partons a l’assaut du col qui doit nous ramener vers la France. On s’en léchait les babines, j’avais fait ce trajet l’année dernière et malgré la présence de travaux, les grandes enfilades d’une route bien large me faisait rêver. Hélas un an après les travaux n’étaient pas finis. Pire, ils avaient doublés de volume, et ce sera baigné dans la poussière et les panneaux « 30 » que nous montâmes le mont genèvre. Une horreur. A croire que la DDE italienne est aussi performante que celle de la France. C’est pas pour rien que l’on nomme la France et l’Italie : les jumelles latines.
-On s’arrête au premier resto qu’on voit !
C’est ce qui avait été convenu, c’est ce qu’on a fait ! La Bergerie de la ferme que ça s’appelait ! Ah ben on a pas été déçu. Pour être pittoresque, ça l’a été ! Une bicoque sur deux étages, construite de bric et de broc autour des arbres avec une espèce de zoo, terrain de jeu, grenier en plein air a côté, ou les deux Seb sont retombés en enfance a faire de la balançoire et ou Manu et Colette nous on fait un remake de Titanic. Le patron, un normand exilé dans les alpes, était du même tonneau que son établissement, un peu bancal et construit autour des arbres aussi (comprendre un peu noueux). Ceux qui en avait passé commande ont vu leur pizzas arriver après le dessert de ceux qui avaient choisis une salade (il devait je pense aller les chercher en Italie c’est pas possible autrement).
-y’a pas d’picon m’sieur, on est pas en ville ici.
-Tiens mon gars, calcule la note toi même, moi, ça me fatigue.
On y a passé du temps, mais on a bien ri. Mais la route nous appelle et nous voila repartis bien vite. Tellement vite que Bruno et Colette se feront shooter au radar a 70 a l’heure (pour 50) juste après le passage a toc de la bande au complet devant le même radar. Les deux gendarmettes n’ont pas du oser se mettre au milieu de la route pour stopper la Godier et le TL furtif vu le boucan des échappements. Bref ca se terminera bien, nos Vstromeurs placides n’auront pas de prune. C’est quand même le comble. Eux qui sont les plus modérés sur la route… nous continuerons sans encombre jusqu’a St Véran avec quelques pauses pour remplir les bidons des sportives (mais est il encore besoin de le préciser ?)
A peine arrivés a l’hôtel, Breizh sautera dans la piscine, ensuite après un vin de mure et de myrtilles pris sur la terrasse, nous l’avons joué « born to be wild en visitant le « centre ville » de St Véran sans casques.
Il y avait beaucoup moins de monde que l’année dernière, mais ça a été sympa qd même. Vous raconter ce qu’il se passa pendant la soirée n’est pas dans mes possibilités. J’étais mort de fatigue a trimballer en guise de passager un pois sauteur qui gesticulait derrière moi depuis trois jours. L’ambiance était chaude, même la prise de notre four a raclette en a fondu ! Pour plus de détails regardez les photos.
Allez dodo, C’est déjà le retour. Demain une longue route nous attends.
Quatrième jour
On ne change pas une équipe qui gagne. Comme on avait passé la majeure partie du temps a se perdre les uns les autres, (sauf moi, merci GPS, je ne me suis jamais perdu et n’ai donc pas eu a me chercher ni a me retrouver) à peine arrivés a Briançon, on a perdus Bruno et Colette lors d’une Nième « pause plein des bi sportifs ». On aurait pu les rattraper si le lecteur de carte du distributeur d’essence n’était pas éperdument tombé amoureux de la CB de Breizh et refusait obstinément de la rendre.
Un bon quart d’heure plus tard, il recracha quand même le précieux sésame et nous pûmes repartir. Depuis l’Izoard, nous étions entourés d’une nuée de Ferrari. Un rallie « pince fesses- prout prout chichiteux » devait être organisé dans le coin. Des ferrari « full kéké » ( à peu près 70 voitures de tous modèles) tous dotés de l’accessoire indispensable : la pétasse blondasse de vingt a trente ans de moins que le conducteur habillée couture et talons aiguilles (tellement pratique pour pas glisser dans la neige du Galibier) avec la miniskirt en vrai cuir faux skaï au ras du ticket de métro et la devanture dotée de l’option GPS (Grosse Poitrine Siliconée).
Nous ont gonflés vite fait et on les a pourris dans la montée du galibier. Non mais ! On a sa fierté !
En haut du galibier, un crétin pré-grabataire a failli, en reculant son suppositoire a camion à la Magnum, faire tomber ma brêle. Ca a 400 cv sous le pied et ça sais pas faire une marche arrière ! Devait encore loucher dans le décolletté de la poupée Barbie posée a coté de lui.
On avait roulé pas mal mais toujours pas de Bruno et Colette. Ni au Galibier, ni au Télégraphe, ni a St Jean de Maurienne ou nous nous sommes arrêtés pour manger. A la fin du repas (on a pris notre temps faisait chaud, et certains d’entre nous s’obstinaient a choisir des plats que le resto n’avait plus) on a eu de leur nouvelles : Ils étaient déjà a Annecy ! Pour des calmes du guidon ! Z’ont même pas du s’arrêter pour faire pipi !
Remontée de la vallée de la maurienne a fond les gamelles tellement c’est rasoir comme coin puis GPS en marche on a coupé au plus court par des routes improbables mais pittoresques. Arrivés a Annecy, Manu me dépasse et me fait signe de m’arrêter.
-Ma boite fait un sale bruit, je remet de l’huile !
Il en a remis ¾ de litre, elle pouvait faire du bruit !!! Mais bon il a été élevé à l’anglaise alors une brêle qui bouffe de l’huile, ca l’émeut pas plus que ca !
On se sépare des 68 qui vont rentrer par la suisse et l’autoroute, et on reprends une petite nav au GPS jusqu'à ce que Breizh me dépasse et me dise, le regard brillant :
- Ouais c’est par la je connais la route
Et on l’a perdu de vue deux virages plus loin ! Effectivement il connaissait la route ! Nous sommes arrivés de l’autre coté de la faucille et au panneau « vous quittez la Savoie, bienvenue en Franche Comté » on a pris les premières gouttes de pluie !!
Pour pas changer, on s’est séparés en deux groupes lors d’une bifurcation, et nous avons retrouvé Manu a Pontarlier sous la flotte. Breizh Vivien et Seb étaient repartis dans leur chez eux respectifs et Vivien tombera en rade sous la flotte avec une Sv devenu mono cylindre par la faute a l’humidité.
Quand a nous, on se changera dans le Macdo de Pontarlier ou l’on passera pour des extraterrestres quand les clients verront Manu déballer stoîquement un rouleau de sac poubelles de 100 litres et commencer a emmailloter ses affaires. Le tubatchi kahn sera sacrifié et jeté et c’est sous une pluie battante et par l’autoroute (où Manu fera encore traîner ses tendeurs par terre !! c’est une habitude chez lui) que nous rentrerons a petite vitesse, pluie et fatigue aidant !
Fin du week end. S’il faut garder quelques souvenirs en plus des photos c’est que l’ambiance a été a la hauteur de la météo. On a rigolé pendant quatre jours, et on s’est infusé des milliers de virages, on a connu des « aventures », on était surement un peu bidochons (enfin un surtout..si si avec un truc vert là avec son vieux cuir..) mais je crois qu’on est prêt a retenter l’expérience l’année prochaine..
Mais vers quelle destination ??? j’ai ma petite idée, je creuse ça et je vous en reparle…
mais la prochaine fois sousbok tu emmenes tes gouttes et tu changes ton pneu!!!